20 déc Taos Bertrand タオス・ルトラン
Taos Bertrand est danseuse-interprète et chorégraphe contemporaine. Son travail est motivé par les questions d’écriture et de matérialité, d‘archives et de mélancolie, de prophéties et de troubles, de fantômes et d’avatars. Elle signe des pièces comme “Orages » (2015) qui s’ancre dans son expérience de personne née sous X; “Rafales” (2017), pièce ondulatoire lauréate de la bourse d’écriture de la Fondation Beaumarchais-SACD, « Inside your bones » (2019) avec l’ensemble instrumental Ars Nova.
Elle crée à son retour de résidence un solo, “Vestiges” (2021), “La Fin des Forêts” (2022), trio sur une autre mythologie du cruising. Elle nomme ce dyptique “atlas des gestes mélancoliques” en écho à l’Atas Mnémosyne de l’historien Aby Warburg étudié par le philosophe esthétique Georges Didi-Huberman : cette recherche traite de la survivance des gestes et des images du pathos, des mémoires latentes et inconscientes, dans les formes artistiques.
Elle crée “promettre” en 2022, duo co-écrit avec et à l’invitation d’Erwan Ha Kyoon Larcher au Vive le sujet du Festival d’Avignon. La même année, elle crée Tanit, à l’occasion de la Nuit blanche 2022 à l’invitation du centre d’art de Malakoff et d’Aude Cartier. En 2023, elle crée “brutal syntax”, pièce commissionnée par le festival Meltdown curaté par Christine and the Queens performe dans “Hustle harder” d’Adam Linder au Museum of contemporary art of Sydney. En tant qu’interprète, elle a notamment travaillé avec Olivier Dubois, Adam Linder, Rahim Redcar, Erwan Ha Kyoon Larcher, Valentin Noujaïm, Jean-Luc Verna, le collectif (LA) HORDE, Koki Nakano, Karine Saporta, François Stemmer, Ingrid Florin.
Son travail est désormais représenté par le bureau de production Latitudes contemporaines.
D’origine algérienne, elle vit à Aubervilliers.

Vestiges
Avec son projet de recherche Vestiges, Taos Bertrand entre au contact de la spatialité japonaise. Sur l’archipel nippon, elle désire tracer une danse tactile et souterraine, partagée entre l’horizon de soi et l’abîme au fond de soi, inspirée par les marches glissantes du Noh et les gestes de consolation de certaines cérémonies funéraires. Ces matières chorégraphiques, documentaires et fictionnelles seront la base d’écriture d’une première pièce de groupe rassemblant quatre interprètes et une artiste sonore : La fin des forêts.