Anne-Marie Van est danseuse et chorégraphe de Krump et de danse contemporaine. Connue sous son nom de scène Nach, c’est avec une vision sensible qu’elle aborde le Krump. Elle forge sa pratique par les rencontres qui jalonnent son parcours, notamment celles avec Heddy Maalem, Bintou Dembélé ou Marcel Bozonnet. L’artiste écrit actuellement son premier solo, intitulé Cellule. Inspirée du court-métrage Ai / Love de Takahiko Iimura, elle imagine cette prochaine chorégraphie comme un état des lieux de ce qui la traverse et la bouleverse autour des concepts de désir, de sensuel, de monstrueux et d’indomptable.

Soleil levant
A la lecture d’« Eloge de l’ombre » de Junichirô Tanizaki, Nach voit des similitudes entre l’art du clair-obscur japonais et la démarche des Krumpers en France : « Là où il n’y a rien, nous faisons surgir l’ombre et cela crée de la beauté ».
Lors de sa résidence, elle veut mener un travail de recherche et de création ; elle entend observer et expérimenter les rituels de la culture nippone pour nourrir ses écritures chorégraphiques et sa pratique artistique. Pour ce faire, elle imagine développer son projet au contact d’artistes pluridisciplinaires et s’inspirer du théâtre Nô et Kabuki, des cultures urbaines et alternatives, de la danse Butô. Elle compte créer une pièce et questionner la place de la femme dans le Krump et dans les pratiques culturelles japonaises pour orienter de manière sensible son projet vers les thèmes de l’érotisme, du désir, de la prise d’assurance. Elle souhaite par ces rencontres et ce parcours de découvertes nourrir également un travail vidéo.

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