01 jan Julie Vacher ジュリー・ヴァシェ

Julie Vacher met en scène les processus de transformation en jeu dans les rapports humains, humains et non-humains, et entre les vivants et leurs environnements à l’ère où se côtoient le physique et le virtuel. Le champ de ses expérimentations touche à l’imaginaire écologique, au fantasme sanitaire ou encore à l’univers du travail.
Son travail prend la forme de films, d’installations sonores et multimédia, de création web et radiophonique. Au travers d’une écriture poétique qui s’appuie sur le réel, ses récits hybrident le naturalisme et la synthèse, le documentaire et le spéculatif.
Diplômée du Fresnoy-Studio National des Arts Contemporains en 2018 et des Beaux-Arts de Lyon en 2013, son travail sonore et filmique a été présenté lors d’événements d’art contemporain et de cinéma majeurs tels que le FID Marseille (Fr), le Digital Art Festival de Taïpeï (Taïwan), le Palazzo Grassi pour Helicotrema (IT), le Salon de Montrouge (Fr), la Biennale Musique en Scène (Fr), le FRAC Poitou-Charentes (Fr), l’American Documentary Film Festival (Californie, USA), la galerie Untilthen (Fr) , le Cinéphémère – FIAC Hors-les-murs (Fr), le SNIFF (Finlande).
Les batteuses de Kinuta (titre provisoire)
Bousculé par le covid et un premier séjour à Kyoto en 2022, le projet initial d’installation sonore de Julie Vacher s’est transformé en projet filmique intitulé “Kinuta – la voix empruntée” (titre provisoire). Animée par un désir d’entendre des voix humaines, comme une façon de pallier à la solitude, elle focalise sa recherche et ses rencontres autour de figures japonaises dont la voix est un outil de travail : des comédiennes du théâtre de Satoshi Miyagi aux doubleuses de productions audiovisuelles, en passant par une chanteuse, femme-orchestre électronique, qui sample sa voix. À travers une approche documentaire et poétique, un film se dessine dans un aller-retour entre sa propre expérience de déplacement au Japon et ces rencontres avec des “voix”, hors des problématiques de traduction. Un film se dessine comme un puzzle ou un portrait-robot, laissant entrevoir une Kinuta contemporaine, écho du personnage de Nô dont la solitude pesante aurait traversé les âges pour se transformer en manifeste émancipateur.
Crédits photos :
Portrait : DR
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Installation sonore et lumineuse (5 canaux), 10min, socles, moquette, câbles, Exposition “Comme les mots me paraissaient exsangues…”La Générale, Paris, FR, 2019, crédit Julie Vacher
– Les Parlants et les Écoutants (détail)
Installation sonore (9 canaux) et lumineuse (10 canaux), assises, 27 min, 2018, Exposition “Panorama 20”, Le Fresnoy, FR, 2018, crédit Julie Vacher
– La Mytho : studio training
Installation immersive : multimédia (4 canaux sonores et 1 écran), vinyl coloré, tissu et câbles, 10 min, Villa Belleville, Paris, FR, 2019, crédit Julie Vacher
– Plat de Résistance
Création Radiophonique, stéréo, 27 min, 2018, Production France Culture, Creation on air, Sound Factory, crédit Julie Vacher
– La chambre d’ouïe
Expérience d’écoute en binaural et création web, 2019, Avec le soutien à un projet artistique du Centre national des arts plastiques (CNAP) et Le Fresnoy-Studio National des Arts Contemporains, crédit Julie Vacher
Julie Vacher / ADAGP 2021