01 jan Yuko Oshima 大島祐子
Batteuse et compositrice japonaise issue de la scène rock japonaise, Oshima Yuko vit en France depuis les années 2000 où elle est élève à Strasbourg à l’Ecole des percussions ainsi qu’au conservatoire national, avant de se spécialiser en musiques à improviser. Co-fondatrice du duo « Donkey Monkey » avec Eve Risser, elle se produit notamment au Moers Jazz Festival, Vancouver Jazz Festival, et Tokyo Jazz Festival avant d’entamer en 2015 son premier projet personnel. Bishinkodo est une proposition de musique mixte pour batterie et acousmonium qu’elle réalise avec Eric Broitmann (Motus). En 2018, Oshima Yuko fonde « Hiyomeki », un trio d’improvisation pour développer davantage son concept de composition instantanée codifiée.
Sa recherche de sons avec son instrument de prédilection et ses accessoires métalliques se déploie également sur d’autres scènes, théâtrales et chorégraphiques, comme dans Sourdre avec Damien Briançon, dans une recherche commune d’un nouveau langage d’improvisation.
‘Ma’ / 間
C’est dans la culture japonaise et sa conception du temps que Oshima Yuko recherche l’espace et les variations subjectives du vide. Le « entre » deux composants, cet espace dont l’existence apparait tout comme il s’évanouie en fonction de l’intention de l’interprète, est à l’origine de son désir d’allier sa connaissance technique et sa pratique de la musique occidentale avec sa culture maternelle. Son projet KefuKefu en 2008 y puise déjà les premières origines.
Dans cette nouvelle recherche de la maitrise de la notion du temps et plus précisément de son rythme, Oshima Yuko se forme durant sa résidence auprès de maîtres de musique traditionnelle japonais du Nori , le groove japonais, afin d’assimiler ces espaces tout en les confrontant à travers le chant traditionnel Nagauta et les percussions d’Hayashi, caractéristiques d’accompagnements scéniques traditionnels japonais.
Crédits photos :
Portrait : Yuko Oshima, crédit Stéfanie Marcus
Yuko Oshima_credit Sem Brundu
Yuko Oshima_credit Kurt Rade
Yuko Oshima_2019_credit Ken Carl