Né à Paris en 1964, Emmanuel Guibert commence son parcours artistique à l’Ecole nationale Supérieures des Arts Décoratifs – ENSAD. En 1992 sa première publication, Brune, est un album de bande dessinée qui retrace la montée du nazisme. Elle confirme l’intérêt de son auteur pour l’histoire contemporaine et le temps dédié à chaque création afin de restituer les souvenirs les plus intimes. Puis en 1994, la rencontre fortuite et l’interview d’Alan Ingram Cope, un ancien G.I qui a combattu durant la seconde guerre mondiale confirme le style documentaire d’Emmanuel Guibert qui a contribué à sa reconnaissance internationale.

Sa collaboration avec Joan Sfar avec La Fille du professeur lui permettra de remporter le Prix René Goscinny en 1998. Entre les années 2000 et 2014, Emmanuel Guibert est l’auteur de la série Sardine de l’espace (2000-2014) aux Editions Dargaud, Les Olives Noires entre 2001 et 2003 aux éditions Dupuis. On le retrouve également à la scénarisation de la série Ariol de 2002 à 2006 aux côtés de Marc Boutavant. Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres en 2013, il reçoit en 2017 une nouvelle fois le prix René Gossiny cette fois pour l’ensemble de son oeuvre. En 2020, il remporte le grand prix du festival international de la bande dessinée d’Angoulême qui salue sa « virtuosité technique » et l’humanité de son travail.

Projet de résidence : Japonais

Suite à plusieurs séjours au Japon, Emmanuel Guibert s’est consacré durant sa résidence de trois mois à la Villa Kujoyama en 2007 à la réalisation d’un ouvrage. A travers un carnet de voyage dans lequel se complètent peintures, dessins et collages, l’album japonais paru en 2008 est le témoin illustré de ses pérégrination.