10 fév En attendant la réouverture du festival ¡Viva Villa! En attendant la réouverture du festival ¡Viva Villa!

FRANCE - 5TH EDITION OF FESTIVAL VIVA VILLA IN AVIGNON

Initialement prévu jusqu’au 10 janvier, le festival ¡Viva Villa! a joué cette année les prolongations ! Contre 1 mois l’an passé, le festival (et son exposition événement) s’était vu allongé à 3 mois pour sa cinquième édition, puis jusqu’au 14 mars avec la complicité de la Collection Lambert en Avignon.
Son ouverture le 23 octobre dernier, en temps fort de la semaine de l’art en Avignon, s’est illustrée par son weekend de performances et sa journée professionnelle pour la première fois retransmise en direct depuis le conservatoire du Grand Avignon.

Plus de 50 artistes, futurs ou résidents passés de la Villa Médicis, Casa de Velázquez et de la Villa Kujoyama ont été invités sous le commissariat de Cécile Debray à participer à cette nouvelle édition placée sous le prisme des vies minuscules, en référence à l’oeuvre de Pierre Michon. Fermée au public depuis le 30 octobre dernier, découvrez en images l’exposition et les oeuvres des lauréats de la Villa Kujoyama.

Le catalogue de l’exposition est toujours disponible à la Librairie boutique de la Collection Lambert !

Les artistes de la Villa Kujoyama

Edition 2020 – Les vies minuscules

Anne Le Troter
Benjamin Karim Bertrand
Blaise Perrin
Daniel Pescio*
Emilie Rigaud*
Flore Falcinelli*
Hugo Capron
Isabelle Le Minh
Laurel Parker & Paul Chamard
Luz Moreno & Anais Silvestro
Mimosa Echard
Nathalie Azoulai*
Native Maqari & Simon Rouby
Pétrel l Roumagnac (duo)

* Tous nos lauréats sont à retrouver dans le catalogue de l’exposition

Benjamin Karim Bertrand
Danse – 2019

Vestiges, création 2020

S’il existe des vestiges, il existe alors des passeurs. Ou plutôt des héritiers, les héritiers du feu. De quels gestes sommes-nous alors les héritiers ?
À partir d’un corpus de 196 danses filmées à Kyoto durant sa résidence à la Villa Kujoyama, Benjamin Karim Bertrand compose Vestiges, un atlas de gestes mélancoliques. Inspirée par les figures spectrales du théâtre Noh et du Bunraku, cette fresque d’images a pour horizon, aux même titre que les mots de Donna Haraway «d’apprendre à faire mémoire et à vibrer avec les fantômes».

Photos : Louise Quignon – Hans Lucas

Anne Le Troter
Arts plastiques – 2020

Apolo One, création 2020
Coproduction : Fondation Pernod Ricard, Villa Kujoyama, festival ¡Viva Villa!

S’il existe des vestiges, il existe alors des passeurs. Ou plutôt des héritiers, les héritiers du feu. De quels gestes sommes-nous alors les héritiers ?
À partir d’un corpus de 196 danses filmées à Kyoto durant sa résidence à la Villa Kujoyama, Benjamin Karim Bertrand compose Vestiges, un atlas de gestes mélancoliques. Inspirée par les figures spectrales du théâtre Noh et du Bunraku, cette fresque d’images a pour horizon, aux même titre que les mots de Donna Haraway «d’apprendre à faire mémoire et à vibrer avec les fantômes».

Photos : Louise Quignon – Hans Lucas

Blaise Perrin
Cinéma – 2020

La ronde, 2018

La Ronde relate l’histoire vraie de Yukio Shige, policier à la retraite, qui consacre sa vie à sauver des personnes du suicide sur les falaises de Tojinbo au Japon. Dans son nouveau projet de film documentaire développé à la Villa Kujoyama, Blaise Perrin continue de suivre l’action de cet homme, en donnant cette fois la parole aux personnes sauvées qui retraceront devant sa caméra, leur parcours vers la mort puis vers les chemins de leur reconstruction.
Dans l’édition 2020 du festival ¡Viva Villa!, Blaise Perrin présentere aussi une série photographique, L’Ouvrage, sur l’édification d’une cathédrale, dans un village en banlieue de Madrid, par un ancien moine, Justo Gallego Martínez.

Photos : Louise Quignon – Hans Lucas

Hugo Capron
Arts plastiques – 2019

Space cocktail, Sans titre, Brouillard, Ville fantôme, Chaos technique, Météor, 2020

Les quatre collages sont issus d’une série initiée à la Villa Kujoyama en 2019. Sous leurs aspects abstraits, ils évoquent différents paysages urbains. Réalisés avec des trames autocollantes habituellement utilisées pour créer les ombres et les fonds sur papier annoté pour la mise en page
des mangas, ils sont le point de départ des deux grandes huiles sur toile aux nombreuses nuances de gris également présentées dans cette exposition. Celles-ci sont les prémices des peintures qui suivront, une tentative de mise en relation entre le Japonisme du xixe siècle et ce que peuvent être les archétypes de la peinture aujourd’hui.

Photos : Louise Quignon – Hans Lucas

Isabelle Le Minh
Photographie – 2019

The perfect presence is the perfect absence, after
James Lee Byars,
, 2019
Bois de Hinoki, lanières, 42 × 35,7 × 8,5 cm / Remerciements : Tomohiko Ogawa

Ce dispositif a pour point de départ une encre sur washi de l’artiste américain James Lee Byars qui fut présentée sur un kakejiku (peinture ou calligraphie en rouleau montée sur papier ou sur soie) au Musée municipal de Kyoto en 1962. La forme dessinée par l’encre a été creusée dans une plateforme de bois de Hinoki sur laquelle ont été fixées des lanières de geta (sandales japonaises traditionnelles en bois). L’immobilité que suggère le dispositif convie le spectateur à se projeter dans l’expérience
du point de vue – l’un des fondements de la photographie – et à prendre pleinement conscience de l’ici et du maintenant.

Photos : Louise Quignon – Hans Lucas

Laurel Parker et Paul Chamard
Métiers d’art- 2019

Inside Outside #2,, 2020
Washi (papiers japonais), colle de funori, pigments (mica, oxyde de fer), cire d’abeille, cèdre japonais, kakishibu (jus de kaki), corde en shifu (washi torsadé) et fil d’or fin, 220 × 190 × 190 cm

Inside Outside #2 est la reconstitution d’un espace traditionnel japonais inspiré, d’un côté, par des diaporamas et mises en scène retrouvés dans les musées et sites patrimoniaux, et d’un autre côté, par des mises en scène de théâtre et de film. Selon Roland Barthes, « les choses et les manières japonaises nous paraissent petites […] parce que tout objet […] paraît encadré. » La ligne, le rectangle, les proportions classiques créent un ensemble géométrique qui donne forme à l’espace, qui l’emballe, avec une matière fragile et amovible.

Photos : Louise Quignon – Hans Lucas

Luz Moreno et Anais Silvestro
Gastronomie- 2019

Colline à encens Fin de la traversée, Carafe extractive De l’arbre aux olives,Carafe purificatrice Des olives à l’huile, Bol de découverte d’huile d’olive Essence de l’olivier, Tronc à infusion L’odeur des feuilles,Bol de calligraphie d’huile d’olive Encre de l’olivier, Série Abris, Série Découverte, 2019

Au Japon, les artistes Luz Moreno et Anaïs Silvestro se sont intéressées à l’appropriation du savoir-faire oléicole, combiné au regard et au respect que porte la culture nippone pour la nature et les saisons. Sur l’île de Shodoshima, elles ont rencontré des oléiculteurs et découvert leur quête passionnée pour la production de « l’or vert » depuis plus de cent ans. Le binôme s’est alors orienté vers une œuvre immersive et sensorielle qui honore chaque année le fruit des récoltes et l’arrivée de l’huile d’olive nouvelle en créant une cérémonie de l’olivier, dont les éléments et ustensiles sont issus des mêmes arbres ayant produit l’huile servie aux convives.

Photos : Louise Quignon – Hans Lucas

Mimosa Echard
Arts plastiques – 2019

POM, Without you, 2020
Powder room, 2019

La vidéo POM, Without you a été réalisée à partir d’images retrouvées du film POM, fiction fantastique dans laquelle Mimosa et ses amis d’enfance sont acteurs. La vidéo fonctionne comme un vidéoclip sur la musique de Raphaël Henard qui déconstruit digitalement le tube Without you de Mariah Carey.
La série Powder room est réalisée à partir de pages de magazine japonais sur les techniques de maquillage et la préparation d’un mariage. Les deux pages sont assemblées à l’aide d’une préparation à base de colle synthétique et de matériaux divers qui agissent comme une sorte de pommade
cicatrisante ou de crème cosmétique. La série était présentée originalement à Kyoto dans le bar du photographe Kai Fusayoshi, figure emblématique de la scène artistique de Kyoto et de la contre-culture japonaise.

Photos : Louise Quignon – Hans Lucas

Native Maqari et Simon Rouby
Arts plastiques / Cinéma – 2020

Yasuke, le samouraï noir,, 2020

Le nouveau projet que Native Maqari et Simon Rouby ont élaboré est un pas de plus dans leur ambition commune de questionner l’expérience noire et la migration. Lors d’un voyage dans la région de Zaria, au Nigeria, ils ont pu dresser des similitudes troublantes entre les cultures du Sahel et du Japon. Des compatibilités phonétiques entres les langues aux codes d’honneurs en passant par l’apparat guerrier, ils ont développé une étude comparative subjective à la frontière entre sciences sociales et fiction. C’est dans le contexte de cette recherche que s’est imposée à eux la figure de Yasuke, le premier samouraï non japonais de l’histoire de l’archipel, d’origine africaine, et dont les traces remontent au xve siècle.

Photos : Louise Quignon – Hans Lucas

Pétrel l Roumagnac (duo)
Arts plastiques / Théâtre – 2020

de L’Ekumen, pièce photoscénique n°3, décor,, 2020
En collaboration avec les artistes Nagi Gianni et Simo Kellokumpu, et la galerie Valeria Cetraro (Paris)

Pendant l’hiver 2020, le duo mène à la Villa Kujoyama une recherche en appui sur un travail d’adaptation du roman de science-fiction technoqueer d’Ursula K. Le Guin, La Main gauche de la nuit (1969). Les prises de vue réalisées à partir des scènes agencées à Kyoto et Nagano sont imprimées sur des matériaux divers pour constituer le corpus des objets photographiques de leur troisième pièce photoscénique, de l’Ekumen.
Pour ¡ Viva Villa !, le duo amorce le cours des métamorphoses de la pièce en y activant un prologue scénographique.

Photos : Louise Quignon – Hans Lucas