16 mai Cycle d’expositions Kodomo no Kuni – Enfance et aires de jeux au Japon Cycle d’expositions Kodomo no Kuni – Enfance et aires de jeux au Japon

Le cycle d’expositions Kodomo No Kuni, Kodomo No Kuni – Enfance et aires de jeux au Japon à Micro Onde, Centre d’art de l’Onde à Vélizy-Villacoublay, Kodomo No Kuni – Mémoire et enfance au Japon à La Maréchalerie à Versailles et Kodomo No Kuni – Replay au FRAC Grand Large – Hauts-de-France à Dunkerque, propose une sélection d’œuvres d’artistes contemporains, principalement japonais, qui reprend ici le fil rouge des expositions du cycle Aires de jeux organisé par Vincent ROMAGNY et initié en 2010 au Centre d’art de l’Onde (Aires de jeux – contre-emplacements) et au Centre d’art du Quartier à Quimper (Aires de jeux – la police ou les corsaires). Kodomo No Kuni est ce lieu réel et historique, un territoire qui agrège les sédiments de la guerre, de la reconstruction, ainsi que des générations d’aires de jeux. On l’aura compris, c’est un lieu tout autant métaphorique que l’on approchera notamment par un objet et un thème : l’aire de jeux et la mémoire.

À MICRO ONDE, CENTRE D’ART DE L’ONDE VÉLIZY-VILLACOUBLAY KODOMO NO KUNI ENFANCE ET AIRES DE JEUX AU JAPON

DU 7 AVRIL AU 30 JUIN 2018

Avec les œuvres de Kasumi FUJISAWA, Le Gentil Garçon, Fujio KITO, Isamu NOGUCHI, Tadashi ONO, Kohei SASAHARA, Mitsuru SENDA, SHIMABUKU, Mayu SOEDA, Constance SOREL, Soni TAKEURA, Mutsumi TSUDA et Yohei YAMAKADO.

L’exposition Kodomo No Kuni – Enfance et aires de jeux au Japon au Centre d’art de l’Onde propose de parcourir quelques jeux d’enfants au Japon, ainsi des jeux spontanés filmés par SHIMABUKU, le kamishibaï (dispositif scénique transportable sur vélo, par lequel des histoires sont racontées aux enfants dans les parcs publics à partir de scènes imprimées) de Julien AMOUROUX (aka Le Gentil Garçon), la reconstruction de Panel Tunnel, une aire de jeux conçue en 1976 par Mitsuru SENDA, le plus important concepteur d’aires de jeux du Japon, ou encore une œuvre in situ créée par Kohei SASAHARA à partir de parapluies japonais en plastique transparent. Il s’agit aussi d’évoquer l’histoire comme l’atmosphère d’aires de jeux avec la bande sonore de Yohei YAMAKADO, ou encore les œuvres subtiles et poétiques de la jeune artiste française Constance SOREL. Les photographies de Kasumi FUJISAWA, Mayu SOEDA et Soni TAKEURA, étudiants de la Kyoto University of Arts and Design, réalisées dans le cadre du cours de Tadashi ONO, et qui furent exposées en 2016 à l’Institut français de Kyoto, sous le nom de KYOTO PLAYGROUND PROJECT, tentent alors de transmettre aux visiteurs un peu de la nostalgie qu’inspirent ces parcs si présents au Japon. Quant aux photographies de Tadashi ONO, elles documentent une aire de jeux pliée par la vague du tsunami, et sa version reconstruite quelques années après. Enfin, nous sommes particulièrement fiers de présenter une large sélection de photographies de Mutsumi TSUDA, réalisées à l’occasion de plus de dix ans de recherches en Nouvelle-Calédonie et récemment acquises par le FRAC Alsace. Elles documentent l’histoire des descendants d’immigrants japonais venus travailler dans des mines, qui ont fondé des familles avec des femmes kanaks, et que l’État français a déportés en Australie suite à l’attaque de Pearl Harbor. En vertu d’accords multilatéraux, ils ont été renvoyés au Japon à la fin de la guerre et n’ont jamais pu reprendre contact avec leurs enfants. Une histoire que l’artiste donne à lire dans le champ de l’art après avoir œuvré comme « travailleuse sociale ».

https://www.londe.fr/expo/kodomo-no-kuni

À LA MARÉCHALERIE CENTRE D’ART CONTEMPORAIN VERSAILLES KODOMO NO KUNI MÉMOIRE ET ENFANCE AU JAPON

Vernissage: Mercredi 16 mai 18:00 – 22:00

DU 17 MAI AU 8 JUILLET 2018

Avec les œuvres de Susumu HANI et Yusuké Y. OFFHAUSE. Au Centre d’art de La Maréchalerie, l’exposition Kodomo No Kuni – Mémoire et enfance au Japon est l’occasion de confronter une œuvre inédite produite par Yusuké Y. OFFHAUSE et le film Les enfants qui dessinent de Susumu HANI, datant de 1954.

Les deux œuvres sont autant de regards différés sur le mystère de la créativité enfantine, inspiratrice de bien des tentatives de renouvellement de l’art. L’artiste Yusuké Y. OFFHAUSE présente une installation in situ inédite, intitulée Asobiba Reactivated Memories, qui consiste en la réalisation d’une vingtaine de sculptures en céramiques reprenant des formes d’équipements de jeux. Réalisés uniquement de mémoire, il s’agit moins de maquettes que de modélisations de souvenirs, les céramiques conservent alors, plutôt que la forme des éléments de jeux, celle de leur déformation par le travail de la mémoire. C’est là un nouveau sens que l’artiste donne aux imprévus du travail de céramiste, portant ainsi son attention sur le fait qu’« une sorte d’originalité naît d’un défaut ». Les céramiques sont présentées sur un énorme socle pénétrable, reprenant les formes du traditionnel jungle-gym (appelé cage à écureuil en France), matérialisant la mémoire comme une grande structure de jeu dans laquelle les souvenirs sont rangés. Et dont nous tentons de remplir tant bien que mal les parties manquantes. Serait-ce là le travail propre de la mélancolie qu’inspire tant le film de HANI ? Le film de Susumu HANI Childrens who draw est historique à bien des égards, et c’est une grande fierté d’en présenter une version sous-titrée en français. À l’occasion d’une commande du ministère de l’Éducation, Susumu HANI filme des enfants au plus près d’une classe d’arts plastiques, des « acteurs qui ne jouent pas », pour reprendre le titre d’un de ses ouvrages écrits en 1958, et tente de comprendre leurs réalisations en fonction de leur vécu. Le film est projeté à l’occasion d’un programme de 20 dates durant le temps de l’exposition. Sont présentées, en alternance, des reproductions inédites des plans originaux des constructions réalisées par NOGUCHI et les métabolistes à Kodomo No Kuni.

http://lamarechalerie.versailles.archi.fr/index.php?page=evenements&rubrique=fiche&id=1556

AU FRAC GRAND LARGE HAUTS-DE-FRANCE DUNKERQUE

Vernissage: Samedi 26 janvier

KODOMO NO KUNI – REPLAY DU 26 JANVIER AU 24 MARS 2019

Avec les œuvres des deux expositions précédentes : Kasumi FUJISAWA, Le Gentil Garçon, Susumu HANI, Fujio KITO, Isamu NOGUCHI, Yusuké Y. OFFHAUSE, Tadashi ONO, Kohei SASAHARA, Mitsuru SENDA, SHIMABUKU, Mayu SOEDA, Constance SOREL, Soni TAKEURA, Mutsumi TSUDA et Yohei YAMAKADO.

À l’occasion des expositions Kodomo No Kuni, le FRAC Grand Large – Hauts-de-France a acquis auprès du concepteur d’aires de jeux Mitsuru SENDA (né en 1941) une aire de jeux qu’il avait conçue en 1976, intitulée Panel Tunnel. Il s’agit d’une aire de jeux constituée de 18 panneaux de couleurs vives placés les uns après les autres, au centre desquelles sont découpées des formes géométriques, créant un tunnel au fur et à mesure que les enfants les traversent. L’aire de jeux, avec le temps, l’évolution des règles de sécurité, n’est plus praticable mais sa forme reste remarquable. Mitsuru SENDA a été l’assistant de l’architecte métaboliste Kiyonori KIKUTAKE et a dirigé la construction de ses logements pour classes vertes dans le parc Kodomo No Kuni. Il a pu observer Isamu NOGUCHI en train de diriger la construction de sa première aire de jeux. Il est ensuite devenu le plus important concepteur d’aires de jeux au Japon, ainsi qu’un architecte reconnu, hélas pas suffisamment en dehors de l’archipel. Alors qu’il ne connaissait pas l’art occidental, qu’il n’avait pas été en contact avec l’art de son temps au Japon, qui découvrait également dans les années 1970 la question de l’environnement, SENDA n’en a pas moins réalisé un nombre impressionnant d’aires de jeux dont on peut penser qu’elles partagent avec des œuvres d’art nombre de qualités esthétiques : praticables, ludiques, elles sont formellement inventives et n’ont rien à envier aux recherches expérimentales du GRAV, ou encore aux happenings de KAPROW. Elles renvoient autant à ses recherches sur les espaces à proposer aux enfants qu’à ses propres souvenirs d’enfant, jouant dans les tunnels creusés dans les collines de Yokohama pour protéger la population pendant les bombardements américains. Aujourd’hui, devenue œuvre, l’aire de jeux Panel Tunnel inspire toujours le jeu et l’imagination des enfants.