Ce printemps, ce sont quatre lauréat.e.s qui sont revenu.e.s à la Villa Kujoyama pour poursuivre leurs recherches en post-résidence. 

Aux côtés de Muriel Marschal, François-Xavier Richard (2017, métiers d’art) a consacré sa post-résidence à l’exploration du son du washi. Leur orgue de voyage a permis de faire résonner le Kojiki auprès des enfants du Lycée français de Kyoto, de la crèche de Nagitsuji et d’un public éclectique lors de l’ouverture au public de la Villa Kujoyama. Au cours de ce mois, ils ont également eu l’opportunité de rencontrer les étudiants de l’école TASK pour la création d’un module sonore en Kozo, et renforcer les liens avec la famille Kakimoto, distributeurs historiques de washi. 

Continuant leurs recherches sur le Washi, Laurel Parker et Paul Chamard (2019, métiers d’art) tracent le cycle d’un carré de papier mitsumata particulier – le Hakuaishi – en mettant en valeur son usage dans la chaîne artisanale.  Intrigués par un simple geste de réemploi par des générations d’artisans, le binôme enquête sur cette matière à base de plantes qui peut être réutilisée, transformée, et recyclée.

Depuis 2017, Laureline Galliot (2017, design) a poursuivi ses recherches sur les poteries archéologiques japonaises Jomon. Cette post résidence lui a permis de se concentrer sur la revisite de l’iconique pot à motif de flammes. Elle en livre une version redessinée et colorisée grâce à un dispositif de réalité virtuelle qui lui permet de peindre en 3D. A cette occasion elle fait entrer le noir dans sa gamme colorée pour représenter la suie. Ceci va jusqu’à l’inciter à proposer une nouvelle version de son textile « YAGASURI » développé avec la manufacture Okamoto ori qui semble couvert de suie.

« Keitōkan », portion de pot à motif de flammes, impression 3d polychrome, matériau composite, 2024  © ADAGP Paris
« Sous la suie », textile en tissage nishijin hikibaku, soie et papier, en collaboration avec Okamoto-ori, 2024 © ADAGP Paris
« Yagasuri », textile en tissage nishijin, soie rouge, en collaboration avec Okamoto-ori, 2017 © ADAGP Paris