10 jan Carte blanche à Ange Leccia – Villa Kujoyama retour de résidences à la Maison de la Culture du Japon à Paris! Carte blanche à Ange Leccia – Villa Kujoyama retour de résidences à la Maison de la Culture du Japon à Paris!

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Réservez dès maintenant votre jeudi 6 février pour une soirée projection vidéos des lauréats de la Villa Kujoyama, dans une carte blanche donnée à Ange Leccia à la Maison de la Culture du Japon à Paris !

Confiée à Ange Leccia, l’un des premiers résidents de la Villa Kujoyama en 1992, cette carte blanche aux lauréats de la Villa Kujoyama propose le temps d’une soirée, les regards de 18 artistes ayant séjourné à la Villa Kujoyama entre 1992 et 2018, au travers films courts et vidéo artistiques.

Des oeuvres de résidence mais également des regards sur les différentes facettes du Japon contemporain, futuriste, rêveur mais toujours novateur.

Une soirée suivie d’une rencontre / débat avec Ange Leccia.

Entrée libre à partir de 19h dans la limite des places disponibles, pensez à réservez votre place ici.

Programmation – dans l’ordre de projection

36 SCENES OF JAPAN (REMIX)
Dominique Pasqualini (lauréat 1992), Céline Caillet
10’02, 1992 – 2019

Le titre du film, joliment emprunté à Hokusaï, nous glisse quelques vues du Japon saisies par Dominique Pasqualini lors de ses séjours au Japon, entre 1990 et 2005. Tel un mandala en mouvement, le film s’intéresse plus particulièrement à la culture du thé dans une composition sophistiquée et ciselée par Céline Caillet.
La composition musicale, aléatoire et électrique, articule les 6 cordes de la guitare en écho au tirage des oracles du Yiking.
Courtesy Motion Method Memory (2019)

SANS TITRE
Bertrand Planes (lauréat 2017)
4’08 , 2016-2017

En donnant vie à un pigeon en plastique,
le même utilisé comme leurre par les chasseurs, Bertrand Planes nous guide, en compagnie du volatile à moteur doté
d’une hélice, dans une visite insolite
de la ville d’Osaka par voie fluviale.
Radiocommandé à distance, le robot est aussi le protagoniste principal d’une série qui lui est dédié, où il visite dans d’autres épisodes différents quartiers de Paris.
Courtesy Tezukayama Gallery/Osaka, Gal. Laurence Bernard/Geneva

URUSHINAGASHI
Anaïs Enshaian – Martine Rey (lauréate 2018)
6’23 , 2018

Le geste devient bon, il prend toute son ampleur, à partir du moment où on l’oublie. » Cette citation de Martine Rey
de l’Urushinagashi éclaire cette technique
développée par l’artiste lors de sa résidence à la Villa Kujoyama.
De la pose de la laque végétale sur l’eau naissent des cartographies imaginaires qui dévirent alors inlassablement sur l’eau. Une expérimentation hypnotique où le geste délicat nous offre à voir les étapes de fabrication de ces mondes flottants.
Musique : Philippe Benkemoun

DIARY
Benoit Broisat (lauréat 2010)
3’05 , 2010

Diary se dévoile comme un journal intime contrarié et photographique réalisé par Benoît Broisat lors de sa résidence à Kyoto, où se superposent d’autres réalités comme celles du conflit israélo-palestinien. Les morceaux de papiers imprimés, qui progressivement s’animent, laissent place aux séquences vidéos qui s’enchaînent tandis que l’arrière-plan devient une succession heurtée d’images subliminales. Une illustration de l’Histoire dans l’histoire, par l’expérience individuelle.

ZONE D’INTERSECTION (Variation autour du film Le coeur du conflit)
Judith Cahen (lauréate 2010), Masayasu Eguchi
7’04, 2015

La zone interdite de Fukushima n’a pas les frontières bien étanches… L’invisible contamination radioactive nous renvoie à d’autres phénomènes imperceptibles : les contaminations imaginaires dans la rencontre. Comment figurer ces territoires psychiques et affectifs qui, pour être invisibles eux aussi, n’en sont pas moins réels…?
Zone d’intersection est l’une des deux vidéos “pièce détachée” du long métrage Le coeur du conflit, en salle le 11 mars 2020.

LA FORÊT DES EPHEBES (Extrait de l’ll lick the fog off your skin)
Emmanuel Guillaud & Takao Kawaguchi (lauréats 2018)
5’34 , 2019

Projet tentaculaire mêlant danse et projections vidéos, I’ll lick the fog off your skin est librement inspiré par des récits oubliés du Japon ancien et la conception très libre du désir qui s’en dégage: une force illuminante, aveugle aux catégories de genres, sexualités ou d’identité. Le film présente les premières performances à la Villa Kujoyama. Les danseurs y sont transformés en êtres surnaturels par la projection sur leur corps de motifs de kimonos, eux mêmes objets d’un fétichisme érotique.
Courtesy Emmanuel Guillaud et Galerie Yumiko Chiba & Associates (Tokyo)

TRUE ROMANCE
Ange Leccia (lauréat 1992)
5’29, 2004

HORIZON
Grégory Chatonsky (lauréat 2014)
5’04, 2015

Présenté au siècle dernier comme quelque chose d’immatériel, « dans les nuages », le Web est finalement
constitué d’une infrastructure matérielle lourde, de câbles allant d’un continent à l’autre et de lieux de stockage
des données. De ce constat, dans Horizon, Grégory Chatonsky réalise un traveling sans fin de photographies trouvées sur le web représentant les couloirs de ces data centers. Une perspective albertienne, où le regard est à la fois mouvant et immobile.

LA BOITE ORAGEUSE – Episode 9 NIIGATA
Pauline Abascal (lauréate 2018)
3’12 , 2018

Avec La boîte orageuse, Pauline Abascal dresse dans une série d’épisodes, une cartographie vernaculaire de l’industrie textile japonaise. Une immersion qui laisse apparaître la poésie des actions ouvrières à l’intérieur de ces usines, sans pour autant distiller de vertus pédagogiques. La narration se crée dans les rapports de couleur et d’espaces, de contemplation au rythme du son des machines.

QUARTIER JAPON
PieR Gajewski (lauréat 2010), Carole Sionnet
3’36, 2019

Dans Quartier Japon, PieR Gajewski et Carole Sionnet proposent des diptyques photographiques et dessinés qui partent à la rencontre des japonais et de leur quotidien. Des rues commerçantes agitées au calme des jardins, des mégalopoles aux quartiers traditionnels, le spectateur assiste à une promenade historique reliant le Japon et la France dans un regard qui révèle un autre visage du Japon.

GO, WENT, GONE
Pierre La Police (lauréat 2006)
10′ , 2009

Dans Go, Went, Gone, Pierre La Police présente une succession de tableaux apocalyptiques. Une invasion silencieuse et indéfinie du paysage exécutée par des « squames », des créatures filiformes. Le support à ce collage est emprunté aux films et séries télévisées japonaises des années 70 ayant pour motifs les monstres et la destruction.
Des monstres qui sont remplacés ici par des tripodes minimalistes, tels sortis d’un rêve pour venir hanter les images d’un cinéma catastrophe du passé.
Réalisé pour l’exposition Red Jacket vs White Jacket à la galerie SWP Kyoto, 2009. La vidéo y trouvait sa place dans un cadre plat parmi un ensemble de gouaches du même format.

RAKUGO
Sandrine Garbuglia et Stéphane Ferrandez (lauréats 2009)
1’10 , 2016

Dans Rakugo, le binôme d’une metteure en scène et d’un conteur reviennent sur l’enseignement des maîtres japonais de la parole. De cette expérience est née ensuite 4 spectacles de Rakugo, l’art de la parole qui a une chute et qui se pratique à genoux à l’aide d’un tenugui et d’un éventail. Une exploration en lien avec le nouveau livre de Sandrine Garbuglia, « Histoires tombées d’un éventail », qui vient d’être publié aux éditions l’Harmattan en octobre 2019.
Tous droits réservés Cie Balabolka, fondée par S. Garbuglia (Auteure/ Metteure en scène) et S. Ferrandez (Conteur, premier français performer de Rakugo)

JAPAN PRINCIPLE (issue d’une installation vidéo sonore, Invisible Cities)
Pierre-Jean Giloux (lauréat 2015)
8′, 2015

Japan Principle est un film aérien qui met en scène un objet volant bien identifié « The Egg of the Wind » de Toyo Ito. Son envol du toit de l’Aoyama Technical College entraîne les spectateurs et l’habitation ogivale à parcourir la distance qui sépare Tokyo de
Yokohama à vol d’oiseau. Le survol nocturne laisse entrevoir une autre réalité de la ville, faite de distorsions, de plis, de doubles lumineux et de retournements.
Courtesy Pierre-Jean Giloux et Solang Production
Coproduction Soil, avec le soutien du CNC Dicream, FWB, CNAP, Collection Pierre Darier

I NEED DESIGN !
Vincent Tordjman (lauréat 2001), Stéphane Robert, Benoît Musereau
5’49 , 2001

I need design ! est une parodie de vidéo promotionnelle réalisée pour le projet Flatmusic mené par Vincent Tordjman à la Villa Kujoyama. Il met en scène Mimi Otoko, l’homme-oreille, client type pour le bureau hi-fi Flatmusic. Ce meuble intègre un lecteur audio et des hauts-parleurs ultra plats qui fondent la technologie dans l’habitat.
Réalisation : Emereste (Stéphane Robert et Benoît Musereau).
Le projet a fait l’objet d’une collaboration avec France Telecom R&D Japon et de plusieurs expositions. le morceau I need design ! a été publié dans l’album Vic-CD sur le label Deco.

CHRONIQUE DU MONDE D’AVANT
Le Gentil Garçon (lauréat 2012)
10’40 , 2013

Dans Chronique du monde d’avant, tourné en partie au Kyoto Art Center, Le Gentil Garçon réinterprète le genre narratif traditionnel japonais du kamishibai, basé sur un texte imaginé et interprété par Tadashi Sugiura, conteur âgé rencontré à Osaka. Il semble parler depuis un futur où les enfants n’ont jamais connu notre présent.
Avec la concision d’une fable, la modestie du dispositif est au service d’une histoire existentielle et écologique, où s’interroge aussi la transmission du savoir et le statut des images.
Enfants : élèves de l’école franco-japonaise du Kansai.
Collections FRAC Occitanie Montpellier. Le dispositif de monstration de la vidéo, inspiré des théâtres kamishibaï, est également montré dans l’espace public par un dispositif ambulant en vélo.

femmeuses en ville
Cécile Proust (lauréate 1995), Jacques Hoepffner
10′ , 2019

femmeuses en ville est un projet filmique proposant à des personnes s’identifiant femmes, de parler dans un espace qu’elles choisissent pour des raisons poétiques, sociales, esthétiques, politiques ou artistiques. Dans cette vidéo, Susan Buirge, chorégraphe et première lauréate de la Villa Kujoyama en 1992, revient dans sa maison sur son rapport au Japon et aux liens qu’elle tisse entre l’art et les japonais.

Photo de couverture : Ange Leccia, Ikebana, 1993